Le Sentier du Fer de Pinsot     

L'Abri du Mineur et la Petite Fosse - étapes 2 et 3      

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1.  "Ècurie à mules" |

2.-3.

| 4.  Les Fours à griller | 5.  La Grande Fosse | 6.  Place charbonnière | 7.  Halde & Regraine
8.  La Forêt | 9.  Four à deux voûtes | 10.  Tranchée | 11.  Ruines du Gd Champ | 12.  Échelle du Temps | 13.  Fosses à Marameille


- L'Abri du Mineur - étapes 2
    Cette page vous conduira vers un abri de mineur construit à proximité d'une fosse que nous visiterons. Vous pourrez aussi découvrir d'autres abris tous situés près d'un four à griller et d'une fosse. Cette implantation est typique des exploitations menées à titre individuel tant sur le versant du Bréda que sur celui de Saint Pierre d'Allevard. Ces ruines, ici assez bien conservées, sont plus généralement en voie de disparition, d'où l'intérêt de cette dernière.
 
-    Autres abris hors Sentier du Fer >>>

   A partir du sentier principal, en venant du lieu-dit « Perchetan » après le hameau des Ayettes, l'oeil observateur remarque, sur sa droite en montant, le cône de déjections appelé aussi halde (voir page " Halde et Regraine "), signe révélateur de la présence d'une ancienne fosse. Dès le début du circuit nous sommes donc en présence de l'entité de base de l'activité minière de la région avant le début de l'ère industrielle. Elle est composée d'un abri, d'une fosse et d'un four à griller.
Ici on trouve l'abri et les restes d'un four à griller de très petite taille pratiquement disparu. Nous rencontrerons la fosse un peu plus loin à l'étape
 5.
   L'appellation différente de cette première étape, au lieu de « Écurie à Mules », exprime l'opinion personnelle de l'auteur et n'engage que lui. Cette observation prend en compte la surface d'environ 13 m2, la largeur de la porte de 0,80 m et la hauteur des murs : mur Est = 1,60 m, pignon ouest environ 2,50 m au droit du faîtage. En effet, comment faire entrer une mule* par une porte aussi étroite et, si cela était le cas, comment ensuite disposer plusieurs animaux dans ce petit espace de 4,20 m par 3 m ? Plusieurs solutions ont été proposées par des randonneurs lors de visites guidées : « Faire une porte aux côtés arrondis dans le style mauresque... empiler les mules ou les pendre aux poutres de la toiture... », à condition que le bâtiment soit assez haut ! etc... D'autre part des morceaux de plats en terre cuite vernie montraient que ces mules auraient été particulièrement bien traitées !
Faite de murs en pierre, cette construction ne devait comporter qu'une petite fenêtre et une porte. On y remarque, comme dans d'autres et toujours dans le mur Nord, une niche rectangulaire aux dimensions réduites (
l = 0,25 - h = 0,37 - profondeur = 0,35) aménagée dans l'épaisseur du mur dont l'utilisation n'est pas connue. Ici une deuxième niche est disposée dans le mur Est. En se référant à la ruine, la toiture était perpendiculaire à la pente et de forme à deux pans.
Cette construction est typique des emplacements où, principalement pendant l'hiver lors des jours de forte intempérie, le mineur parfois accompagné de son fils, pouvait se réfugier en restant près de sa fosse. D'autres constructions identiques, toujours implantées à côté de l'entrée d'une galerie, sont parfaitement visibles en plusieurs lieux et l'on en rencontre encore jusqu'à une altitude de plus de 1500 mètres. Ces abris permettaient aussi de préserver l'outillage de la cupidité de certains.


 
* Mule ou mulet : hybride stérile engendré par un âne et une jument. Cet animal est plus grand qu'un âne, en moyenne 1,60 m à 1,70 m au garrot et son poids moyen est d'environ 600 kg. Intelligent, très résistant et d'une force supérieure à celle du cheval il fut employé en grand nombre par les troupes alpines d'infanterie et d'artillerie.
 

   

 redressement des murs 

 le banc du mineur

  

 

- La Petite Fosse - étape 3
 
On remarque au-dessus de la partie supérieure de l'entrée un bandeau de pierres parfaitement assemblées ce qui donna l'espoir, le jour de sa découverte, de se trouver en présence d'une galerie importante. C'était le seul signe visible de son existence, l'entrée étant complètement obstruée par une grande quantité de pierres et de terre.
    Dès l'entrée, le boyau descend en pente douce sur environ une dizaine de mètres. Il est entièrement creusé dans la roche où, à l'intérieur de quelques failles, des blocs de pierre sont en équilibre. Il fait ensuite un coude à angle droit sur la gauche avant de se terminer, au bout de cinq mètres environ, contre une paroi rocheuse très lisse qui occupe entièrement le front de la galerie. L'obstacle, important pour les moyens de l'époque, ne pouvait pas être contourné. La quête du minerai s'arrêta là après plusieurs mois d'efforts et de dangers...
La hauteur moyenne de ce boyau est d'environ 1,20 mètre.

 
 


Texte de la plaque :


 « Ce boyau modeste, de quinze mètres de long, cherche à  rejoindre le filon dont la largeur dépasse rarement deux mètres.
 Du XIe au XVIIIe siècle, la totalité des fontes du mandement  d'Allevard provient de plus de deux cents exploitations familiales  témoignant, malgré un rendement très médiocre, d'un savoir  faire collectif et d'une solidarité très vive.
»

 

 

 
 
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