Le Sentier du Fer de Pinsot     
La Grande Fosse - étape 5      
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Cette fosse a été explorée plusieurs fois dont, la première, dans des conditions d'éclairage sommaire. La dernière en date a été faite en compagnie d'un spéléologue dont le matériel a permis de prolonger l'exploration.

 
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- La Grande Fosse
   

 

 

 Texte de la plaque :

 
 « La précarité du filon explique que la plupart des fosses, très étroites et rarement étayées, ne permettent le travail que d'un ou deux mineurs de front.
 L'évacuation du produit à l'air libre est faite par des enfants au moyen de hottes ou bennes portées à dos.
»


 

 

 

 

 

    

 

 

- L'exploration

- coupe longitudinale de la partie explorée -
boyau vertical
salle intermédiaire  
 

   Ouverte directement dans une faille de la paroi rocheuse, la galerie, très étroite, s'enfonce d'abord en pente douce puis ensuite d'une façon plus prononcée (coupe ci-dessus, qui doit être modifiée prochainement) jusqu'à une chambre que l'on atteint au bout d'environ trente mètres. Dans cette chambre, où quatre personnes peuvent se tenir debout, on remarque un empilement de pierres (photographie de gauche), construction qui évitait au mineur de remonter vers la surface les déblais les plus lourds. Jusqu'à cette chambre la hauteur de la galerie est d'environ 1,30 mètre et sa voûte est de forme triangulaire. Au centre de cette dernière se trouve une entaille beaucoup plus étroite qui donne peut-être une indication sur la largeur moyenne du filon. Le mineur, une fois le passage de son corps dégagé, limitait ainsi son travail au strict minimum pour extraire le minerai à l'aide de sa massette et de sa pointerolle ou de sa rivelaine (pic à deux pointes). Dans un coin de cette chambre la pente s'accentue sur quelques mètres et permet d'accéder à une partie horizontale de diamètre plus faible qui aboutit au bout de trente nouveaux mètres à un boyau très étroit qui remonte brutalement sur la gauche, pratiquement à la verticale, pour repartir à l'horizontale en sens inverse.
A ce changement brutal de pente on remarque des blocs instables sous lesquels se trouvent des restes d'étais à la solidité incertaine.
Il semblerait que les mineurs aient dans un premier temps suivi la veine de minerai se trouvant dans une faille et que dans un deuxième temps ils soient passés dans la faille parallèle à la première pour exploiter une nouvelle veine de minerai ?
Cette galerie dépendait de l'administration de la fonderie royale de canons de marine de
Saint-Gervais (Isère).

   De par ces changements de pente multiples, cette galerie est caractéristique du travail entrepris par les mineurs de l'époque qui, souvent, n'étaient pas assez expérimentés ou bien ne connaissaient pas les techniques essentielles de la mine. Ces profils de galeries formaient des siphons qui, lors d'un orage violent, pouvaient entraîner la noyade. L'autre source d'accident provenait d'un étayage insuffisant, voir même inexistant. On trouve, dans le registre paroissial de Pinsot de 1739 à 1792 (1), la mention des décès survenus le même jour dans la mine, du père et du fils...



 Une courte partie " horizontale " de la fosse

Fin de la partie " horizontale " de la fosse et accès à
la partie supérieure par un boyau vertical très étroit.
Le mineur étant trop grand, il ne peut plus progresser
et n'ira pas plus loin...
 


RÉFÉRENCE:
(1) Archives Départementales de l'Isère. Cote 5E 307/2.
 
   © Copyright Michel Raffin, PINSOT - 38580 LE HAUT BRÉDA (Isère)