Le Sentier du Fer de Pinsot     
Le Village de Pinsot
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   Site internet du Haut Bréda   (en attente)

 
    Le village est situé au creux de la vallée du Haut Bréda dans la chaîne de Belledonne, au pied du massif du Gleyzin et proche de celui des Sept Laux. Son altitude est de 732 mètres au niveau de l'église. En aval, et à 7 km, se trouve la ville d'Allevard-les-Bains et à 5 km en amont le village de La Ferrière, nom qui fait référence sans ambiguïté à la très ancienne activité minière.
Depuis le 1er janvier 2019 les deux villages de La Ferrière et de Pinsot forment la commune de : Le Haut Bréda.
Le fait que le village soit placé d'une part, au confluent de deux torrents importants, l'un descendant du glacier du Gleyzin à une altitude moyenne de 2550 mètres et l'autre venant des lacs des Sept Laux à une altitude de 2500 mètres et d'autre part, la proximité de très nombreuses veines de minerai de fer, pose le cadre de l'intense industrie métallurgique qui s'y développa pendant des siècles.
Le musée des " Forges et Moulins " est marqué d'une croix rouge sur la photographie ci-contre.
 

 Le nom du village ne fut pas toujours celui que nous connaissons aujourd'hui. En effet :


St Maurice

- Au XIe siècle il est désigné comme : "ecclesia sancti mauritii" dédiant ainsi son église à la protection de Saint Maurice.(1)
   On peut voir dans l'Église actuelle, une statue de ce Saint, mais aussi une statue de Sainte Zite ou Zita(2), patronne des gens de maison.
- au XIIIe siècle il devient « capellanus de pinceto ».
- en 1339 on rencontre les deux appellations de « pingoto » et de « pinczotz ».
- en 1400 il devient « pinsotto ».
- en 1566 apparaît le nom actuel de "pinsot".
 L'étymologie du nom n'est pas connue, certains font référence au domaine de « Pincius »
(3) ou à « pinus » signifiant lieu planté de pins en latin(4), d'autres à l'appellation « pinô », nom d'un résineux en patois ou « pinôta », petit sapin ou encore « pinotin » pour petit résineux.
Suivant J. Bruno
(3) qui se base sur l'étude de la toponymie, un site préceltique et trois domaines gaulois auraient été implantés sur l'actuelle commune de Pinsot.


Ste Zita

     
 

   Les premiers écrits qui citent l'activité minière de la région datent de l'époque de l'ordre de Saint Bruno (1084) dont les Chartreux édifièrent le premier monastère de la Grande Chartreuse en 1133. C'est là que les moines développèrent le travail et le commerce du fer.
Rappelons la conclusion du rapport de l'ingénieur Giroud, citée dans la page suivante, qui indique que cette activité a débuté depuis des temps très anciens que nous ne savons pas dater avec précision.

« Les exploitations des mines de fer du département de l'Isère sont très anciennes dans le pays, notamment dans le canton d'Allevard. La première époque ou les Allobroges commencent à les convertir en fer se perd dans la nuit des temps. »
Enfin, nous citerons des trouvailles d'outils de cuivre qui ont été faites à Pontcharra et à Voreppe datant de l'époque du bronze ancien, c'est-à-dire de 1700 à 1500 avant J.-C.
Plus proche de nous, rappelons que pour résister à la campagne du Général Romain Constantin les Valares ou Avares, alliés des Vandales, se retranchent dans les montagnes d'Allevard qui, dès 412, leur servent de forteresse et d'arsenal.
  Ces très nombreuses veines de minerai de fer qui s'étendent de Vizille à St Georges d'Hurtières en Savoie, outre leur importance, présentent la particularité d'affleurer la surface du sol en de nombreux endroits. Cette singularité explique leur exploitation très ancienne et les qualités particulièrement intéressantes dont nous parlerons plus loin.

    L'ancienne commune de Pinsot, sur une surface d'environ 2 427 hectares, couvre les deux versants d'une partie de la vallée du Bréda et de la totalité de celle du Gleyzin. Les traces d'anciennes fosses, de haldes et de fours de plusieurs types y sont encore nombreuses. L'énergie hydraulique y est abondante et fut aussi une des causes de l'établissement de taillanderies et de moulins nécessaires à la vie de ses habitants et au commerce. La population y était de 73 feux, soit 292 habitants en 1339(4) et va atteindre un maximum de 1120 en 1826(5) avant de décroître jusqu'à nos jours. Cette population au gré de l'exploitation des fosses va déterminer la localisation d'un grand nombre de hameaux et de maisons d'habitation isolées, dont certains ne sont plus que ruines recouvertes par la végétation.
    Pinsot fit partie jusqu'en 1790 du Mandement d'Allevard qui regroupait Allevard, Saint-Pierre-d'Allevard, la Chapelle-du-Bard, la Ferrière et Pinsot. A cette date ces cinq communes furent organisées en un canton auquel on ajouta le Moutaret(4). La commune de Pinsot fut rattachée à Allevard par arrêté du représentant du peuple le 16 frimaire an III (6.12.1794) et en fut détachée par arrêté du 9 brumaire an X (31.10.1801). Le village de Pinsot fusionne le 1er janvier 2019 avec le village de La Ferrière pour former la Commune " Le Haut Bréda ".
 

 
         
 

RÉFÉRENCES :  (cliquer pour le retour au texte)
(1) ou Maurice d'Agaune, mort vers 303. La légion thébaine commandée par Maurice, composée de chrétiens, refusa de participer aux massacres. Refus qui se paya par l'exécution de toute la Légion.
(2) Née en 1218 près de Lucques en Toscane. Elle fut canonisée en 1696. Elle est la patronne des employés de maison, garçons de café, des serveurs, des maîtres d’hôtels et des hôtesses. On lui demande d’intervenir pour retrouver des clés perdues
(3) "Le Grésivaudan - Toponymie et peuplemet d'une vallée des Alpes" - J. Bruno - 1977 - Imp. Guirimand - Grenoble.
(4) "Allevard et son Mandement" - J.-J.-A. Pilot (archiviste) - mai 1887 - Xavier Drevet, Editeur - Grenoble.
(5) "Le Savoir ... Fer" - Jacques Corbion - Tome II, p.1589 - 4e édition - novembre 2003.

 
     
   © Copyright Michel Raffin, PINSOT - 38580 LE HAUT BRÉDA (Isère)